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LA MANCHE

Arnaud a réalisé 5 traversées de la Manche de 2008 à 2022. Trois en solitaire et deux en relais. Fort de cette expérience, il accompagne les candidats voulant tenter ce défi hors norme depuis 2010. Philippe Croizon ou encore Marion Joffle (recordwomen de France) ont fait appel à ses services.

 

Le 25 août 1875, Matthew Webb atteint les côtes françaises au terme de plus de 21 heures d’efforts. Parti de Douvres, il est le pionnier de ces nageurs au long cours à avoir rejoint le continent. Depuis, sur plus de vingt-cinq mille tentatives, quelques 2 600 nageurs ont réalisé l’exploit.

 

L’Australienne Chloë Mc Cardel, surnommée la « Reine de la Manche », a même accompli 44 traversées. Si les sujets de Sa Majesté représentent environ la moitié des arrivants, l’épreuve est internationalisée depuis les années 50. Plusieurs dizaines de nationalités figurent sur la liste des arrivants, qui peuvent être originaires d’Egypte, du Brésil, des Etats-Unis, d’Inde, du Mexique, de République Tchèque ou encore d’Australie…

 

Depuis le 8 septembre 2023, le record de rapidité appartient à l’Allemand Andreas Waschburger.

Son temps : 6 h 45 minutes.

 

Deux associations britanniques, la Channel Swimming Association (CSA) et la Channel Swimming and Piloting Federation (CSPF) sont chargées de fournir des bateaux accompagnateurs pour suivre les candidats et homologuer les performances.

La traversée ne peut s’effectuer que dans le sens Angleterre-France, les autorités françaises ayant interdit depuis plusieurs années les départs depuis leurs terres (les allers-retours, très rares, sont toutefois autorisés).

Et il faut savoir se montrer patient : avec seulement une quinzaine de bateaux disponibles et une saison concentrée de fin juin à début octobre, période de l’année durant laquelle l’eau est moins froide, les places se font rares.

 

Aujourd’hui, il faut compter deux ans pour réserver sa traversée. Mais aucun candidat n’est certain de pouvoir se jeter à l’eau le jour convenu : les données météorologiques, notamment la force du vent, peuvent retarder les départs. Ce rêve peut pourtant aisément ressembler à un cauchemar : nager plus de 33 kilomètres, la distance à vol d’oiseau séparant Douvres et Calais où les courants peuvent faire doubler la distance. Soit, en moyenne, une quinzaine d’heures d’efforts, 20 000 à 30 000 rotations de bras. Le tout dans une eau oscillant entre 12 et 15 degrés, avec pour seule tenue autorisée une paire de lunettes, un maillot et un bonnet de bain, accompagné d’un seul bateau auquel il n’est pas possible de s’accrocher sous peine de disqualification.

 

Pas étonnant que cette épreuve emblématique fût baptisée  "l’Everest de la natation".

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